Les troubles du spectre autistique


L’autisme est une des conditions les plus complexes traitées par la recherche médicale. Elle est beaucoup commune que nous le pensions et elle le devient de plus en plus. En 2000, 1 enfant sur 150 était atteint d’autisme. En 2008, ce taux a monté à 1 enfant sur 88. Ces troubles affectent tous les groupes ethniques et socioéconomiques et affecte plus d’hommes que de femmes (5 : 1). Plus de la moitié des jeunes victimes ne sont pas dans une école appropriée à leurs besoins. Par contre, cette maladie ne se limite pas à l’enfance : elle est permanente. L’autisme est un domaine de recherche très important et ciblée par un très grand nombre de chercheurs partout à travers le monde.


Ce que nous savons…

Les troubles du spectre autistique comportent trois syndromes. Le premier, le plus connu, est le trouble autistique ou autisme classique. Les personnes affectées ont des délais importants d’apprentissage, des troubles de communication, des problèmes sociaux et des comportements inhabituels. 

Le deuxième trouble se nomme le syndrome d’Asperger. Ses victimes possèdent des symptômes très semblables aux autistes classiques, mais ils sont légèrement moins sévères. Cependant, la plupart d’entre eux ne possèdent pas de handicap mental au niveau intellectuel. 

Le dernier trouble est l’autisme atypique. Les personnes ayant quelques symptômes des deux premiers syndromes, mais pas tous, entrent dans cette catégorie. Dans la grande majorité des cas, leurs symptômes sont moins sévères que ceux de l’autisme classique et du syndrome d’Asperger.

Les TSA affectent la façon que le cerveau interprète l’information. Leurs symptômes sont très nombreux et varient grandement d’une personne à l’autre. Ils comportent : 

Éviter le contact visuel;
Vouloir être seul, avoir des difficultés au niveau social;
Difficilement comprendre les émotions des autres et difficilement exprimer les siens;
Avoir des délais importants d’apprentissage;
Répéter certains mots ou phrases souvent;
Donner des réponses non reliées à leur question;
Être en colère à cause de changements mineurs;
Avoir des intérêts obsessifs;
Tourner en rond, agiter les mains et le corps;
Ne pas parler, utiliser le langage des signes ou des photos;
Ne pas comprendre ou copier ce que les autres disent;
Parler seulement d’un sujet en particulier, être intéressé à un sujet en particulier et en connaître beaucoup sur celui-ci;
Avoir des troubles de coordination.


Cependant, l’autisme ne présente pas seulement de symptômes néfastes. D’autres plus « positifs » sont :

Exceller dans une matière en particulier, comme mathématiques, art ou musique;
Être capable d’apprendre quelque chose facilement en regardant quelqu’un d’autre le faire;
Être capable de bien se concentrer sur une activité (peut devenir un symptôme négatif si la personne ne se concentre que sur une partie de quelque chose au lieu d’un tout);
Avoir une bonne mémoire;
Être très honnête.

Il est très important de noter qu’un autiste ne possède pas tous ces symptômes ci-dessus : les cas varient grandement. Donc, un autiste peut exercer un métier, se marier, avoir des enfants, être responsable, sourire et rire, regarder dans les yeux, etc.

Les sens sont aussi très impliqués dans l’autisme, mais de façon extrêmement variée. Par exemple, certaines victimes détestent les couleurs et lumières éclatantes, tandis que d’autres les aiment beaucoup.

Les scientifiques sont d’accord pour dire que la génétique influence la vulnérabilité à l’autisme et que la période critique pour développer un TSA est avant la naissance. Le fait d’avoir une enfance émotionnellement difficile n’augmente pas le risque d’autisme.


Ce que nous ne savons pas…

Premièrement, nous ne savons pas pourquoi ces troubles sont cinq fois plus communs chez les hommes. Quelques hypothèses sont que les hommes seraient plus vulnérables, ou que les symptômes chez les femmes seraient plus difficiles à diagnostiquer.

Deuxièmement, beaucoup de diagnostiques se font trop tard dans la vie de l’enfant. Ceci signifie qu’il pourrait avoir un pronostic moins favorable.

Troisièmement, les causes exactes des TSA demeurent inconnues. En effet, les scientifiques croient que l’autisme est le résultat de plusieurs causes et non une seule. Présentement, la recherche médicale cible surtout les gènes et essaie d’identifier lesquels sont impliqués dans le développement des TSA.

Finalement, il est actuellement impossible de guérir l’autisme. Il n’existe que des thérapies, des écoles spéciales, etc. En fait, certains croient que les TSA ne sont pas une maladie et sont contre le fait de les « guérir ». Ils promeuvent la diversité et la différence.


Où nous recherchons...
Voici quelques organismes de recherche au Québec qui effectuent des travaux sur l'autisme:

L’Institut universitaire en santé mentale Douglas (http://www.douglas.qc.ca/)
Centre de recherche de l’Hôpital Rivière-des-Prairies (http://hrdp.qc.ca/fr)

Sources

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